Dans le cadre de notre Master, nous avons pu accueillir Madame Giulia Giacchè qui travaille à Exp’AU, un bureau de recherche en agriculture urbaine. Cette structure permet d’accompagner les collectivités territoriales, les entreprises publiques (La Poste, RATP…) ou privées (Bouygues…), dans la mise en place de projets d’agriculture urbaine. Exp’AU co-construit avec ses partenaires et clients des outils et des méthodologies adaptés en essayant de les rendre disponibles aux acteurs (privés et publics), afin de leurs assurer une autonomie dans la mise en place des projets à venir. Exp’AU développe quatre domaines de compétences particulières : la contamination des sols et des productions ainsi que les mesures de gestion, l’aide à la décision pour l’installation de projets d’agriculture urbaines, la logistique d’approvisionnement des villes en produit locaux et les business modèles des fermes urbaines et des entreprises de l’agriculture urbaine.

  • Quel est votre parcours ?

Après avoir obtenu ma Maitrise en Sciences Agraires puis un Master en Projet de Paysage en Italie, j’ai validé mon Doctorat spécialisé en Aménagement des Territoires, Développement Durable, en partenariat avec l’Ecole du Paysage de Versailles. Ma thèse porta particulièrement sur les relations villes/agriculture et sur les possibilités d’amélioration de la prise en compte du secteur agricole dans les documents d’urbanisme. Par la suite, j’ai pu participer à 11 projets de recherches composés d’équipes pluridisciplinaires (géographes, architectes, paysagistes), en France, en Italie mais aussi au Brésil. Aujourd’hui, je travaille en tant que coordinatrice du bureau d’Expertise en Agricultures Urbaines.

 

  • Quelles sont les qualités et compétences requises pour exercer votre métier ?

Mon ancienne profession de chercheur nécessite une importante rigueur méthodologique, une autonomie dans le travail, mais aussi la capacité de savoir travailler en groupe et de dialoguer avec une diversité d’acteurs (chercheurs, élus, habitants).  Ces qualités me sont aujourd’hui nécessaires comme coordinatrice d’Exp’AU, mais j’ajouterai que dans ce rôle il faut également une très bonne organisation et gestion du travail afin de respecter les délais établis  avec nos commanditaires. Parallèlement, il faut aussi développer la patience, la capacité d’écoute ou d’analyse afin de saisir au mieux les problématiques rencontrées.

 

  • Pourriez-vous nous donner un exemple de projet sur lequel vous travaillez ?

Actuellement, nous avons entre autres des contrats de prestation scientifique avec Bordeaux Métropole et la municipalité de Montrouge, toutes deux engagées dans des projets d’agriculture urbaine. Le travail d’Exp’AU consiste principalement à réaliser un diagnostic territorial, une identification des enjeux territoriaux et des acteurs afin d’établir précisément les objectifs du projet d’agriculture urbaine. L’idée principale est de promouvoir des clefs de compréhension pour leur permettre une autonomie dans la suite de leur projet.

Interview réalisée par Maelle Gillet, Mathilde Barbé, Suzanne Plouviez